28 Septembre 2015
Alors que Morano a encore fait des sienne avec une sortie bien nauséabonde, Sarkozy, président des Républicains, avait des choses bien plus importantes à régler ce week end que de tenir ses troupes, même racistes. Comme le relaie le JDD, il « a été vexé » par la taille de son nom écrit dans les mêmes caractères que celui de ses adversaires pour la future primaire sur le carton annonçant le meeting de campagne de Valérie Pécresse en prévision des régionales. Du coup, il l'a fait rééditer. Un peu mégalo quand même. D'autant que ça en dit long sur le sens des priorités du garçon. En 2007, sa première mesure avait été de s'augmenter de 172%. On pourrait discuter légitimement de l'indemnisation des présidents de la république, qui n'ont ni week ends ni vacances, ne dorment pas, en prennent plein la poire et sont épiés dans leur vie privée. Mais ce qui fait tiquer, c'est le style. Cette propension naturelle à se servir en premier. La part du lion. La taille du blase. C'est d'ailleurs lui qui a clôturé le meeting de Pécresse. Les régionales, il s'en tamponne le coquillard, il vise 2017. Egoisme affiché, assumé. Culte de soi. Comme lorsqu'il se fait photographier en vacances par un copain de Paris Match, ventre rentré, sourire aux lèvres, bras dessus bras dessous avec Carla Bruni. C'est le problème de la communication politique. La forme avant le fond. Si dans deux ans, il est réelu, il ira faire des selfies sur le bateau de Bolloré avant de s'occuper du chômage. Au moins, on est prévenus.